La collection
Beaux-Arts

Lorsque la décision fut prise de créer un musée dans la ville d’Alès, le comité à l’initiative de cette création a souhaité également mettre en place une commission des Beaux-Arts.

À sa fondation le musée d’Alès dispose de quelques œuvres, notamment les tableaux légués par Jacques Bernard.
Le 20 juin 1889 le maire de l’époque Émile Espérandieu écrit donc au Ministère de l’Instruction publique afin d’annoncer la fondation du musée de la peinture et de minéralogie, mais il demande également de compter la ville d’Alès dans la distribution d’œuvres du ministère.
C’est le 26 juin 1889 que le ministre lui répond en proposant dans un premier temps de léguer des moulages et des gravures provenant du Louvre au musée. Entre autres le musée va récupérer le moulage de la Vénus de Milo, de l’Apollon Lycien, de la Vénus d’Arles et de bas-reliefs du Parthénon. C’est ainsi que commence la collection Beaux-Arts au musée du Colombier.

Il va également acquérir certaines œuvres grâce au vote d’un budget au sein du Conseil Municipal qui est destiné à l’appropriation de salles et à l’achat d’objet divers. Mais il reste moindre et ne suffit pas à enrichir correctement la collection.
Heureusement le musée a pu bénéficier de nombreux dépôts de l’État, des dons et legs de bienfaiteurs de l’art.

Entre 1891 et 1895, le musée reçoit quelques tableaux dont, Le Serment du Jeu de Paume, copie de Revergie d’après Couder, Le Passage des défilés de l’Argonne, copie de Lesca d’après Lami .
En avril 1896, un nouveau dépôt est annoncé par le ministère qui attribue au musée l’œuvre de Morel, Défilé-revue de Longchamp.
Le 15 avril 1903, le musée se voit attribué une œuvre de mademoiselle Beaubois, Saint-Jean, copie d’un tableau du XVe siècle.
En janvier 1908, le ministère accorde au musée le tableau de Cabanes, La signature de la paix d’Alais.
Tous ces dépôts contribuent à l’augmentation de la collection du musée, sans eux, l’établissement n’aurait obtenu aucune crédibilité.

Dès août 1889 des dons de personnages extérieurs arrivent à l’établissement. Edouard Marasal, montpelliérain, vainqueur du concours littéraire et artistique de la Société des félibriges dans la catégorie dessin, offre son œuvre Une tisseuse de soie au musée.
Un décorateur parisien, Pin, originaire d’Alès, va également faire la donation d’une de ses œuvres représentant un coin de la forêt de Fontainebleau.

Parmi les œuvres les plus connues léguées au musée, par les héritiers de Jacques Bernard à sa mort, on reconnaît le Triptyque de la Sainte Trinité de Jean Bellegambe et Diane surprenant la grossesse de Callisto de Jacob Van Loo.
Le 4 novembre 1894, Marius Pelatan donne une partie de sa collection de peintures reçues de son oncle, Adolphe Perrot qui était un élève d’Alexandre Colin.